Pourquoi les adolescentes sont-elles plus enclines à faire du bénévolat ?
Visitez n'importe quel événement de collecte de fonds, événement sportif, événement social ou culturel et le nombre de filles bénévoles dépasse de loin celui des garçons. Est-ce parce que les filles sont plus sociables que les garçons ? Ont-elles des motivations différentes ? Sont-elles plus disponibles ? Ont des mères qui sont des modèles dans ce domaine ? Bien que cela n'ait pas été prouvé scientifiquement, tous ces facteurs contribuent à étayer ces observations.
Certains faits émergent sur les tendances dans les choix des jeunes en matière de bénévolat, en particulier depuis que le bénévolat est une exigence pour l'obtention du diplôme de fin d'études secondaires pour une nouvelle génération d'élèves. Alors que par le passé, les conseillers d'orientation des lycées devaient faire des pieds et des mains pour que les élèves de 12e année accomplissent les 40 heures de service communautaire obligatoires au cours de leur dernière année, aujourd'hui, de nombreux élèves effectuent leurs heures dès la fin de la 9e année. Les élèves sont encouragés à effectuer ces heures avant de commencer à chercher un emploi à temps partiel, en partant du principe qu'il est plus difficile d'envisager de donner du temps gratuitement une fois que l'élève commence à être rémunéré pour son temps dans le cadre d'un emploi.
Les motivations jouent un rôle plus important dans le fait que les filles sont plus nombreuses que les garçons à se porter volontaires pour certains événements. Un sondage récent(http://www.huffingtonpost.com/2012/10/27/teens-volunteering-new-da_n_2025240.html) a indiqué que, bien que les filles et les garçons fassent du bénévolat principalement parce qu'ils se sentent concernés par une certaine cause, les raisons secondaires diffèrent dans les deux groupes : alors que les filles veulent faire la différence et pensent que le bénévolat est une récompense en soi, les garçons, eux, font du bénévolat parce qu'ils veulent entrer à l'université ou obtenir un bon emploi. Ainsi, alors que les filles peuvent être plus nombreuses à participer à divers événements parce qu'elles n'ont pas de préférence particulière quant à l'endroit où elles font du bénévolat, les garçons peuvent choisir des événements et des opportunités adaptés à leurs objectifs d'études ou de carrière pour leur temps de bénévolat.
Il est réjouissant de constater que les tendances indiquent que le bénévolat est une activité de choix pour les jeunes au Canada. Les jeunes Canadiens âgés de 15 à 24 ans font plus de bénévolat que tout autre groupe d'âge, avec un taux de 58 % contre 47 % pour l'ensemble de la population (Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation, 2010). De nombreux étudiants continuent d'accumuler des heures de bénévolat au-delà des 40 heures requises pour l'école secondaire, et certains obtiennent leur diplôme avec des centaines, voire des milliers d'heures de bénévolat à leur actif. De nouveaux prix pour l'obtention du diplôme et pour la communauté ont été créés pour reconnaître ces réalisations.
Il est également intéressant de noter que la tendance au bénévolat se poursuit à l'âge adulte, de sorte que l'idée que les modèles de rôle qui font du bénévolat influencent les jeunes se vérifie. Les mères qui se sont portées volontaires pour des activités scolaires avec leurs enfants ont montré qu'elles attachaient une valeur à cette activité qui a pu être transférée à une nouvelle génération. Bien que les mères aient fait du bénévolat à l'école pour de nombreuses générations dans le passé, c'est la reconnaissance par la société d'aujourd'hui de cette action philanthropique accessible qui donne au bénévolat sa valeur ajoutée.
De nombreux employeurs recherchent une activité bénévole sur le CV d'un candidat au moment de l'embauche, car elle témoigne d'un comportement citoyen et d'une contribution au bien général de la société, un élément qui pourrait être transféré de manière positive dans l'environnement de travail et au bénéfice de l'employeur. Un employé qui fait du bénévolat peut promouvoir le bénévolat d'équipe : une image positive de l'entreprise en tant que "bonne citoyenne" qui, à son tour, peut générer un plus grand avantage économique ou concurrentiel dans le domaine.
La récente campagne " Parce que je suis une fille" de Plan Canada est un exemple de lien étroit entre le volontariat féminin et la réussite des filles et des femmes dans le monde entier. Avec ses messages percutants adressés au public et, accessoirement, promus par des hommes dans la rue (comme on l'a vu récemment à Toronto), cette campagne innove en unifiant la présence, le pouvoir et l'influence des filles dans l'optique du volontariat. Il s'agit d'une évolution intéressante par rapport aux efforts déployés il y a 20 ans pour encourager les filles à s'intéresser aux sciences et aux technologies, ce qui a permis d'augmenter le nombre de filles dans les universités en général, y compris dans les programmes scientifiques.
Y a-t-il plus de filles que de garçons qui font du bénévolat ? Tout dépend de l'endroit où vous regardez, mais l'été est un excellent moyen d'encourager tous les élèves à remplir leurs obligations en matière d'heures de cours dans le secondaire, y compris les élèves de 8e année qui entreront en 9e année à l'automne. Ce n'est peut-être pas payant, mais un tee-shirt gratuit est souvent une bonne motivation !
Pour connaître les possibilités de bénévolat à Ottawa, consultez le site Web de Bénévoles Ottawa http://www.volunteerottawa.ca/vo-clean/index.php?/eng/ ou http://www.youth.gc.ca/eng/topics/jobs/volunteer.shtml.
Monika Ferenczy, OCT, MEd
Horizon Education Consulting
Références
http://www.huffingtonpost.com/2012/10/27/teens-volunteering-new-da_n_2025240.html
http://www.dosomething.org/blog/teens-and-volunteering
http://becauseiamagirl.ca/page.aspx?pid=3816
http://volunteer.ca/content/fast-facts#sthash.vbkEhG8u.dpuf http://volunteer.ca/content/fast-facts
http://www.womeninprogress.org/?gclid=CNfxyZLeibgCFaVFMgodJjsAZg