C'est à nouveau la période de l'année où tous les magasins, qu'il s'agisse d'un magasin familial ou d'une grande surface, proposent tout ce qui peut avoir trait à l'école et aux fournitures pour les élèves qui rentrent chez eux. La frénésie d'achat pour être bien équipé est un thème sous-jacent du consumérisme qui n'a d'égal que les achats de Noël dans quelques mois. La question qui se pose est de savoir ce qu'il est advenu des fournitures scolaires de l'année dernière.

En tant que mère de deux garçons adultes qui ont maintenant terminé l'enseignement public, dans notre maison, les sacs à dos, les sacs à déjeuner et les trousses à crayons étaient recyclés pendant au moins trois ans, si ce n'est quatre, avant d'être remplacés. Les seuls articles remplacés étaient les chaussures de sport d'intérieur lorsqu'elles étaient devenues trop grandes, mais même celles-ci étaient toujours recyclées au profit du plus jeune frère ou de la plus jeune sœur (vous vous souvenez des générations précédentes d'enfants qui étaient ravis de recevoir les articles de leur aîné ?) Par ailleurs, dans le passé, les produits de qualité duraient plus longtemps qu'une année scolaire de 10 mois.

Quant aux fournitures scolaires, elles sont gratuites et fournies par l'État dans le cadre des budgets de fonctionnement des conseils scolaires, qui ne peuvent exiger de frais pour la fréquentation de l'école ou pour l'obtention d'un article nécessaire à l'apprentissage. Ces articles comprennent le matériel d'écriture, le papier, les cahiers et les duotangs, les fournitures de mathématiques, les fournitures de bricolage, les livres ou les manuels, les frais d'inscription ou d'administration.

Le ministère de l'Éducation de l'Ontario a publié en mars 2011 un document intitulé Fees for Learning Materials and Activities Guideline (http://www.edu.gov.on.ca/eng/parents/feesGuideline.pdf) qui indique aux conseils scolaires quels frais peuvent ou ne peuvent pas être facturés aux élèves et aux familles et comment ces frais doivent être collectés, enregistrés et publiés dans la communauté à des fins de transparence et de responsabilité. Elle stipule également clairement qu'aucun élève ou famille ne doit être exclu d'une opportunité d'apprentissage liée au programme scolaire en raison de contraintes financières, et prévoit des mesures de confidentialité pour protéger les familles qui demandent une prise en charge financière des frais liés à l'école.

Ces dernières années, les listes de fournitures spécifiques à acheter envoyées aux parents par les écoles sont politiquement incorrectes, car elles impliquent une attente inappropriée de la part de la famille. Nous félicitons l'Upper Canada District School Board d'avoir éliminé cette pratique à partir de cette année scolaire et d'avoir pris position pour que l'éducation publique soit gratuite http://www.ucdsb.on.ca/ucdsbnews/2015-2016schoolyear/august2016/pages/welcomeback-fromourfamilytoyours.aspx.

En cette période de l'année, les familles doivent se rappeler que les frais de scolarité sont facultatifs et que les élèves ne doivent pas être exclus, ne pas bénéficier de services, subir des représailles ou se sentir humiliés par le personnel de l'école s'ils ne paient pas, que ce soit de la part de familles aisées, par principe, ou de familles ayant des contraintes financières plus importantes ou ayant de nombreux enfants. Les familles ne doivent jamais se sentir intimidées ou humiliées par les attentes du personnel de l'école, qu'elles soient explicites ou implicites.

Le message doit être envoyé haut et fort : les Ontariens s'attendent à ce que l'éducation publique soit gratuite dans tous ses aspects et qu'elle soit dispensée par tous les prestataires de services éducatifs, grands et petits.