En tant que Canadiens, nous sommes connus pour notre ouverture inébranlable aux autres, nos initiatives progressistes et nos excuses instinctives lorsque nous percevons que nous avons pu être négligents. Comment se fait-il alors que lorsque les parents demandent des services d'éducation spécialisée, ils ne s'excusent pas - ils ne trouvent que des excuses et des raisons de blâmer le système, qui se présentent sous la forme d'une variété de scénarios préétablis qui varient peu d'un conseil scolaire à l'autre ?

Pourquoi le système scolaire est-il si peu canadien dans son approche des services d'éducation spéciale, de l'accès à l'information et du service à la clientèle pour les parents ? En tant que Canadiens, nous nous excusons pour tout, mais lorsqu'il s'agit de questions fondamentales concernant l'éducation de nos élèves les plus vulnérables, c'est le silence, le rejet, le déni, le détournement de la question en blâmant un autre aspect du système : le manque de financement, le manque de ressources, le manque d'espace, le manque de programmes, le manque de disponibilité et les listes d'attente.

Pourquoi n'y a-t-il pas d'excuses pour les listes d'attente de deux ans pour des services d'intervention dont tout le monde sait maintenant qu'ils sont essentiels pour les enfants et les jeunes et qu'ils doivent être mis en œuvre le plus tôt possible pour être efficaces ?

Le secteur de l'éducation reste intimidant pour les parents, compliqué à naviguer et conflictuel lorsque l'on veut défendre les besoins de son enfant, ce qui reflète davantage le système juridique que la pédagogie collaborative qui reflète la pratique de l'enseignement. L'influence du secteur juridique sur le secteur de l'éducation a peut-être créé ce vide de non-réponse, car de nombreuses tactiques juridiques sont ressenties dans le comportement administratif du personnel des conseils scolaires et caractérisent la culture organisationnelle des conseils scolaires.

La position autoritaire des entités des conseils scolaires n'est plus appropriée et se heurte à la bonne volonté des enseignants et des assistants d'éducation qui travaillent dans l'ombre pour assurer une expérience quotidienne positive aux élèves. Le nombre croissant de plaintes déposées auprès de l'Ombudsman de l'Ontario et du Tribunal des droits de l'homme de l'Ontario, ainsi que les litiges portés devant les tribunaux, témoignent de l'émergence d'un mouvement de protestation de la part des parents qui en ont assez de la façon dont les conseils scolaires traitent les efforts de défense des intérêts de leurs enfants.

Qu'il y ait des excuses pour l'éducation spéciale et un engagement proactif pour améliorer les domaines où les conseils scolaires et le ministère de l'éducation ont fait preuve de négligence en matière d'accès, de services, de soutien et d'information sur les droits des parents en matière d'éducation. Finis les règlements juridiques à l'emporte-pièce visant à dissimuler les problèmes sous des clauses de confidentialité lorsque les droits ont été bafoués. Les règlements entre les conseils scolaires et les parents ne sont pas dans l'intérêt public et ne correspondent donc pas à notre personnalité canadienne.